Tu sais, moi aussi, quand j’étais petite, j’avais des rêves
Le rêve d’être une princesse ou encore celui de devenir célèbre
Le rêve d’être toute la vie aux côtés de mes parents, ces adultes que j’admirais tant
Le rêve d’être un jour aimée par tous les autres à l’école
Le rêve d’être différente pour être remarquée
Tous ces rêves, je les ai gardés bien longtemps
Les adultes me disait qu’il fallait y croire et qu’un jour, ils se réalisaient
Mais petit à petit, ma conception de la vie a changé
J’ai regardé le monde d’une manière bien différente
J’ai commencé à voir les défauts de cette société qui me paraissait pourtant si rose
La cruauté des plus forts pour écraser les plus faibles
Le mensonge dans lequel j’avais grandi concernant l’amour qui liait mes modèles
La jalousie des autres lorsque j’étais heureuse
La solitude que ressentaient les gens qui étaient « différents »
Alors, mes rêves ont également changé
Je ne rêvais plus de célébrité, mais d’amour et de paix
Je ne rêvais plus de mes parents, mais de mon prince charmant
Je ne rêvais plus d’être la plus connue à l’école, mais de toujours garder mes vrais amis à mes côtés
Je ne rêvais plus d’attention, mais de bonheur
Tu sais, plus je grandis et plus je me rends compte que la plupart des rêves sont inaccessibles
Je suis encore bien jeune et j’ai la vie devant moi
Mais j’ai déjà eu le temps de constater beaucoup de choses malheureusement
J’ai rapidement compris que les gens ne restaient pas indéfiniment
Et que la plupart ne restaient avec moi que par intérêt
J’ai également compris que la vie était parfois bien cruelle envers certaines personnes
Que la déception, la mort et la tristesse étaient bien plus présentes que le bonheur, la joie de vivre et la satisfaction.
On m’a toujours dit « L’espoir fait vivre »
Je viens enfin de comprendre le sens de cette phrase…
La seule chose qui permet à l’être humain de ne pas succomber au suicide
Est l’espoir qu’il garde qu’un jour, ses rêves se réalisent…
Mais que reste-t-il de mes rêves ?
Je suis encerclée de personnes qui se détestent et sont trop fières pour faire le premier pas vers la réconciliation
Tu m’as quittée pour une autre, ne me laissant pour excuse qu’un message sur ma boîte vocale
Ceux que je considérais comme mes amis sont partis lorsque j’ai commencé à avoir besoin de leur aide, trop soucieux d’attirer l’attention sur eux-mêmes
Mon bonheur, je crois que je l’ai laissé dans la poche de ta veste, celle que tu as prise avec toi avant de partir…
Alors, maintenant, dis-moi…
En quoi dois-je garder espoir, en quoi dois-je rêver puisque tout à été détruit ?